L’OMS révèle l’ampleur choquante des pratiques abusives de commercialisation des préparations pour nourrissons    

L’OMS révèle l’ampleur choquante des pratiques abusives de commercialisation des préparations pour nourrissons     28 avril 2022   Plus d’infos (en français)

Les fabricants de préparations pour nourrissons paient des plateformes de médias sociaux et des influenceurs pour obtenir un accès direct aux femmes enceintes et aux mères à des moments de leur vie où elles sont les plus vulnérables. Les nouvelles mères sont ciblées sur les médias sociaux au moyen de contenus personnalisés qui souvent ne sont pas reconnaissables comme étant de la publicité. Le rapport synthétise les conclusions d’une nouvelle recherche pour laquelle quatre millions de messages relatifs à l’alimentation des nouveau-nés publiés sur les réseaux sociaux entre janvier et juin 2021 ont été échantillonnés et analysés au moyen d’une plateforme de veille commerciale sur les réseaux sociaux. Ce marketing omniprésent accroît les ventes de substituts du lait maternel et dans le même temps, dissuade les mères d’allaiter exclusivement, comme le recommande l’OMS. La prolifération de la commercialisation numérique mondiale de préparations pour nourrissons contrevient ouvertement au Code international de commercialisation des substituts du lait maternel, adopté par l’Assemblée mondiale de la Santé en 1981. Cet accord emblématique de santé publique a vocation à protéger les populations et les mères contre les pratiques agressives de commercialisation par l’industrie de l’alimentation infantile, qui nuisent aux pratiques d’allaitement.
L’OMS a appelé l’industrie de l’alimentation infantile à mettre un terme aux pratiques abusives de commercialisation des préparations pour nourrissons, et les gouvernements à protéger les nouveau-nés et les familles à travers la promulgation, le suivi et l’application de lois interdisant la publicité et la promotion des préparations pour nourrissons.

Signalons au passage (cfr. l’enquête Open Pharma 27-30/04/2022) que lorsqu’une firme ne vend ni médicament ni dispositif médical, elle n’est pas concernée par l’obligation de déclaration des avantages qu’elles versent au secteur médical. Les firmes commercialisant les substituts du lait maternel ou des compléments alimentaires évitent donc le passage par la case betransparent.be.