- ACTION n° 128 : NANOPARTICULES (08/2011) : pour une pharmaco- et matériovigilance accrues des produits contenant des nanoparticules. Dans le doute, appliquons le principe de précaution tant en pharmacologie clinique qu’en médecine du travail (protection des travailleurs exposés).
Certains produits cosmétiques (crèmes de protection solaire de type fluide ou rouges à lèvres p. ex.), certains pansements actifs (Acticoat Flex 3®p.ex.), certaines technologies diagnostiques (imagerie,
miniaturisation des systèmes de surveillance « nomade ») ou thérapeutiques (vaccins, implants, thérapies géniques, neuroprothèses, biomatériaux, thérapies anticancéreuses dites de « vectorisation » ou d’hyperthermie) exposent les usagers à de très petites particules susceptibles d’être résorbées dans l’organisme.
Beaucoup d’incertitudes persistent sur le devenir et l’innocuité de ces nanoparticules dont l’usage va croissant. Des études toxicologiques démontrent le passage de nanoparticules à travers certaines membranes biologiques ( alvéolo-capillaire pulmonaire et intestinale) ainsi que des similitudes d’effets de certains nanotubes de carbone avec les fibres d’amiante. Pour une nanoscience responsable, il importe de progresser dans l’évaluation des risques humains et environnementaux liés aux nanotechnologies. Le cadre juridique actuel doit être adapté (traçabilité, mention dans l’étiquetage, métrologie, production annuelle inférieure au tonnage requis par la règlementation européenne REACH pour déclencher l’obligation d’enregistrement de la substance,…). Méfions-nous de l’euphorie suscitée dans certains milieux par la convergence NBIC (Nano, Biotechnologies connectées aux
sciences Cognitives et de l’Information ), rapprochement interdisciplinaire surnommé en anglais « small BANG » (Bits, Atoms, Neurons, Genes).