Action n° 31 : SCHERING, WYETH, ORGANON, AACIPHAR (05/1996)

Demande de déremboursement de contraceptifs oraux.

SUITES (LLG n°45, mars 2005)

Le récent déremboursement de contraceptifs oraux à l’initiative de leurs firmes productrices avait déjà été dénoncé par le GRAS lors d’une précédente tentative en 1996. Ce procédé permet d’échapper à un contrôle des prix, l’obtention d’un remboursement partiel par l’INAMI étant conditionné par un accord sur une modération des prix.
Différentes pétitions circulent pour l’instant dont une en ligne sur le WEB : www.cherepilule.be. Il s’agit de dénoncer la double hausse de prix qui s’annonce pour les femmes : déremboursement et probable augmentation de prix. Rappelons que les pilules de 2ème génération à base de levonorgestrel, moins chères, restent un premier choix en matière de contraception orale vu le risque thromboembolique plus élevé présenté par les pilules de 3ème génération à base de désogestrel ou de levonorgestrel [1]. Que va faire le ministre Demotte ? Mettre en place une procédure d’appel d’offre et mieux rembourser les pilules les moins chères ? Réformer la procédure de remboursement des médicaments pour que l’initiative de permettre ou de retirer un remboursement ne soit plus laissée aux seules firmes productrices ?

Ce procédé illustre les multiples mécanismes qu’utilisent certaines firmes pharmaceutiques pour contourner le contrôle des prix des médicaments : passage de certaines vitamines ou sels minéraux (Fluor, fer,…) sous statut de nutriment, moins contrôlé, retrait de vieilles molécules au profit de “nouveautés” plus rentables, modification galénique mineure (forme entérique, LA ou stéréoisomère…) à l’expiration du brevet,…

Notes

[1] Pilule et thromboembolie La Lettre du GRAS 12.2001 ; 32:8