Le piège des combinaisons fixes :
La promotion intensive des nouveaux dispositifs inhalateurs associant un ßmimétique de longue durée d’action et un corticoïde (Seretide®, Symbicort®) pourrait court-circuiter le recours gradué aux thérapeutiques existantes et imposer cette thérapeutique faussement maximaliste chez tous les BPCO. Le “step down” (diminution des doses par palier en cas d’amélioration stable), fréquent dans le traitement de l’asthme, reste exceptionnel chez le BPCO lié par définition à un processus non ou peu réversible sauf en ce qui concerne l’arrêt des thérapeutiques des exacerbations.
L’intérêt de l’usage à la demande du formotérol (Oxis® : plus onéreux que le salbutamol (Ventolin®)) et de sa combinaison au budésonide (Symbicort®) n’est pas démontré même si le formotérol agit plus rapidement que le salmétérol (Serevent®) et malgré l’enthousiasme de la firme Astra.
SUITES : LLG n° 60, décembre 2008 –
A la demande de l’Agence Fédérale belge des Médicaments et Produits de Santé (AFMPS), la firme AstraZeneca a adressé récemment aux médecins un courrier visant à lever toute ambiguïté sur l’acronyme SMART (Symbicort Maintenance And Reliever Therapy) qui fait référence à une stratégie de traitement de l’asthme, par ailleurs déjà critiquée dans ces colonnes [1], [2] et dans La Revue Prescrire [3]. La firme précise que cette stratégie ne s’applique pas à la prise en charge de la BPCO par le Symbicort® et que cette stratégie thérapeutique n’a rien à voir avec l’étude SMART « The Salmeterol Multicenter Asthma Research Trial ». Le matériel promotionnel a été modifié en conséquence.
{#TITRE,#URL_ARTICLE,#INTRODUCTION}
Notes
[1] BOUNITON M. Révolution dans le traitement des troubles du souffle ? La Lettre du GRAS 2007, 54 : 23-25
[2] ACTION 92 : la pharmacovigilance belge est trop timide et trop lente : l’exemple du salmétérol La Lettre du GRAS 2006 ; 49 :9 et 50 : 35
[3] REDACTION LRP® : Budésonide + Formotérol et crise d’asthme : une régression Rev Prescrire 2007 ;27(290) : 901