Une application est disponible, permettant de consulter les parties publiques des conventions (et avenants) conclues entre l’INAMI et les entreprises pharmaceutiques pour certains médicaments innovants.Lorsqu’un médicament innovant et prometteur arrive sur le marché, il est essentiel que les personnes qui en ont besoin puissent y avoir accès le plus rapidement possible. Mais cet “accès précoce à l’innovation” se fait au détriment de la charge de preuve … En cas de preuves insuffisantes, ces médicaments sont alors temporairement remboursés via des conventions (article 81/111), sous des conditions strictes. en théorie pour assurer aux patients l’accès à ces médicaments tout en offrant aux entreprises pharmaceutiques l’opportunité de démontrer leur valeur dans un environnement de ‘vie réelle’. Dans la pratique, les preuves en question n’arrivent que rarement – les études après la mise sur le marché étant souvent de moindre qualité ou tout simplement inexistantes ( BMJ 2021), les remboursement temporaires s’éternisent (par exemple le ranibizumab (Lucentis®) pour la dégénérescence maculaire est sous “remboursement temporaire “ depuis 2007, voir le site du GRAS ), et le mécanisme des “contrats” n’est qu’un mécanisme opaque de négociation de prix. Lequel reste toujours secret, malgré les nouvelles dispositions, empêchant ainsi toute comparaison avec les prix pratiqués ailleurs. L’INAMI s’explique…mais cette amélioration de la transparence n’est qu’un emplâtre sur une jambe de bois.
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